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Violences, femmes, prisons

    En janvier 2020, en France, sur 70 878 détenus, 2 532 étaient des femmes. Ces chiffres sont constants depuis 20 ans.

    On peut remarquer que les femmes sont minoritaires en prison. Elles ne représentent que 3,5 à 3,8% de la population carcérale. Parmi ces pourcentages, 30% sont des étrangères et 13% sont illettrées (ou ont le niveau primaire). D’autres viennent des classes défavorisées.

    La moyenne d’âge de ces femmes est de 35 ans. Elles sont plus âgées que leurs homologues masculins. Cependant, elles sont plus nombreuses à être placées en détention provisoire (39% contre 28% pour les hommes).

    Il apparait que 12,6% des femmes sont condamnées à de courtes peines de moins de 6 mois et 50% à des peines de moins de 2 ans. Mais seulement 19,6% sont emprisonnées pour plus de 10 ans.

    Les motifs d’emprisonnements sont les suivants : trafic de stupéfiants, vols, violences. Mais, contrairement aux hommes, qui eux sont condamnés pour viols et agressions sexuelles, peu de femmes sont condamnées pour ces motifs. En 2019, seulement 46 femmes ont été condamnées contre 5 375 hommes.

    Les femmes condamnées pour homicide sont moins nombreuses : 333 femmes contre 4 656 hommes.

    Les femmes sont les principales auteures de violences sur les enfants (infanticides).

    Elles peuvent aussi être condamnées pour le meurtre de leur époux en cas de violences conjugales subies. Mais elles sont minoritaires par rapport aux hommes.

    Mais il apparait une différence essentielle : un homme tue sa femme car il ne supporte pas d’être quitté alors qu’une femme tue son mari pour se protéger.

    En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, de son compagnon ou ex-compagnon.

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